31 janv. 2011

Je souris, même rongeur par le chagrin. (Des barres.)

Je trouve certaines considérations amusantes. Ou bien intéressantes. En effet, l'être humain a une échelle de valeur bien spéciale. La hiérarchie du mal humain est construite d'une manière telle... que je n'arrive pas à finir cette phrase.

Il y a quelques mois maintenant, j'habitais encore dans un foutoir. Mon nouvel appartement n'a pas encore eu la chance de profiter de mes astuces décoratives, je n'y suis pas depuis assez de temps pour cela. Je buvais beaucoup de café et de bière – et même quelques fois du vin rouge à 5€90, un Bordeaux château Mondeau, quand je voulais me persuader que j'étais riche. Ce que je suis. A l'intérieur. Lol. –, je dormais peu et à des horaires particuliers. Et surtout, je ne voyais personne, ou presque. C'était une période paisible. Seulement, j'entendais des bruits. Et certaines visions venaient fausser la paix de mon quotidien d'alors. Des petites boules longeaient le bas de murs, et sans jamais n'avoir pu dire si ces sons et images n'étaient pas que le fruit de mon manque de sommeil, je trouvais cela inquiétant.


Mon ordinateur était par terre, au pied du lit, lui même par terre. A ce niveau là, ma vue sur la forteresse Heineken qui trônait tout à côté était parfaite.

Un jour, alors que j'avais certainement dormi un peu plus, ou bu un peu moins, les visions sont revenues. J'arrête alors la musique, laisse passer un peu de temps, mais toujours rien. Puis, voilà que, quelques minutes plus tard, ne vois-je pas à 2 mètres de moi cet esprit du malheur dans le tout petit corps d'un mulot, ce misérable et court animal qui allait terrifier le mulâtre que je suis.


Soyez bons, et ressentez pleinement la misère dans laquelle cette nouvelle m'a bien évidemment plongé. J'aime beaucoup les animaux. En témoigneront mes amis – imaginaires pour la plupart –, je peux passer plusieurs heures à regarder un chien faire "Abwabwa" sur un instrumental de Mobb Deep, à me renseigner sur les Blobfish, les vers Tubifex, ou bien sur les noirs. Mais il fallait que je la tue.

Prenant mon courage à deux mains, et devant ainsi délaisser mon pénis et mes testicules pour quelques moments de solitude, je suis sorti, en plein jour, de mon appartement. Je me devais de trouver le moyen le plus rapide et efficace de me débarrasser de cette créature qui me mettait dans un état de panique (et non pas d'abstinence sexuelle. Les plus grandes âmes de ce monde verront ici un remarquable jeu de mots, ponctué d'un style à en faire pâlir ce juif d'Eric Emmanuel Schmidt.) Parcourant les divers magasins qui se trouvaient sur mon chemin, rien de satisfaisant ne m'était proposé. Des sortes de mauvaise mort aux rats par ci par là, mais rien d'autre. Je ne voulais pas d'une mort lente, je la voulais morte le plus rapidement possible.


Je suis donc tout naturellement allé acheter des cigares, et suis rentré appeler au secours mon amie juive. Je lui demandais la solution au problème, étant incapable de faire du mal à un petit animal si chiant mais tellement mignon – je ne suis pas gay. Celle-ci, sans coeur, accepta de m'acheter quelque chose en rentrant du travail. N'ayant plus d'argent (cf plus haut, les cigares), j'étais satisfait. De plus, je pouvais rester en compagnie de ma paranoïa et du mulot devant l'ordinateur.

Deux heures passent, et voilà que le piège s'installe. La juive, cruelle comme tout son peuple, me tendit, fière de son achat, de la colle anti rat. HORREUR! Achetée de surcroit dans une épicerie arabe. Je me dis, dans une logique imparable, que la souris une fois accrochée au piège respirera les vapeur de la colle (qui, au passage, ressemblait plus à du marshmallow produit à base d'yeux de carpes, probablement farcies) et mourra en paix. Tout était réuni donc pour me plaire. Avant, bien sûr, que la juive ne brise mes espoirs en me disant que cette colle n'était pas stupéfiante, et que je vive face à cette souris pendant quelques jours, devant cette pénétrante scène d'agonie sublimée des couics couics de détresse du susnommé animal.

Et là, vous vous demandez ''Pourquoi le premier paragraphe?''. Commençons déjà par vous apprendre que c'est très mal dit, et grammaticalement incorrect. ''Pourquoi avoir écrit un tel premier paragraphe alors qu'il n'est pas en rapport avec le texte qui suit?'' serait déjà plus adapté. Ainsi, je peux répondre à votre question.

L'on nous embarrasse depuis déjà quelques nombreuses années avec la shoah – dont, au passage, je doute de la véracité –, avec l'esclavage, et autres génocides dont finalement nous n'avons pas masse de preuves. Mais s'il est un crime atroce qui est commis, c'est les moyens que l'on emploie pour tuer ces pauvres rongeurs qui ne font finalement que forniquer dans nos murs et manger notre nourriture ainsi que nos divers câbles (notons que les Youpins et autres nègres ou indiens font bien pire – aurais-je oublié de parler de la crise, des cambriolages ou bien des troubles estomacaux de Mr Loose causés par des tandooris trop épicés? – La célèbre Tandoorista.). Et si l'on se met à compter toutes les souris que l'on a conduit vers une mort longue et douloureuse, ne serait-ce qu'à Varsovie, l'on est encore bien loin de quelques 6 million de morts, dont nous ne sommes toujours pas certains.


La morale de cette histoire est qu'il n'y en a pas. Ou alors une toute petite:
Si vous avez des souris chez vous, essayez tant bien que mal de trouver des tapettes (par tapettes, je ne parle pas des étudiants en histoire mais des petits pièges). Ou si vous tenez à essayer la colle, débrouillez vous pour ne pas mettre le piège non loin des toilettes. Cela vous évitera, si vous êtes comme moi, d'entendre les cris de lamentation d'une souris que l'on torture tout de même plus qu'en lui proposant d'aller à la douche (cf le low cost – ndlr: pas sûr de l'orthographe).