25 oct. 2011

Branduardi et la solution finale.



Charmant gaillard chevelu à en faire pâlir Larry David qui, s'il n'avait pas eu le malheur de devenir chauve bien trop tôt, aurait pu l'affubler d'un "Hey, Bro!" bien élégant, Angelo Branduardi ne pratique pas seulement le violon, sa femme ou chante ses héros, non il écrit aussi. Certes ce ne sont que des chansons:
"Gainsbourg n'a fait que des chansons, HA que c'est beau la Javanaise. Que de la merde !" s’essoufflait à répéter ainsi, à qui voulait bien l'entendre, le brave Professeur, chauve lui aussi.




Mais le Professeur Choron, ce jour là, en avait gros sur la patate. Il venait de quitter la rédaction de Charlie Hebdo (anciennement Hara-Kiri) et la mauvaise gestion dont il avait fait preuve était en cause. Son génie de l’écriture et de l'alcoolisme n'avait d’égal que la gastro permanente dont souffrait celui de la comptabilité que le créateur, débordé, lui avait attribué. Sa vindicte s'adressait, alors, surtout aux bobos merdeux gainsbourophiles qui l'avaient poussé à quitter son plus grand amour, son journal. Bien que nous n'ayons finalement aucune preuve d'un intérêt certain pour Angelo Branduardi de la part du professeur nous supposerons que, s'il n'est pas son plus grand fan, il n'en a, là où il est, vraiment rien à foutre.



Bref notre cantautoré (auteur-compositeur-interprète : source wikipedia) Italien a plutôt été prolifique et ce dans de nombreuses langues. Par chance, il décida en 1979 de nous faire cadeau d'un de ses plus grands coups de génie, une traduction chantée de Alla fiera dell'est (A la foire de l'est) qui, à en croire certains, serait structurellement très proche de ce que chantent les juifs pour (leur) pâques mais, peu importe, restons en à la version d'Angelo tant on peut difficilement faire confiance à ce qui peut rapidement partir en fumée. (Je vous invite vivement à lire cet article les paroles en tête si ce n'est en l’écoutant : http://youtu.be/KaCxJyaMHgs . Ce que je fais moi même en l’écrivant. La boucle est ainsi bouclée. En pareilles circonstances ce n'est pas rien de le dire). J'invite aussi ceux qui par malheur sont sourds, ça arrive, (Dejean T. emmerdant) à se rendre ici afin qu'ils puissent profiter de de la structure et des paroles de ce manifeste à Darwin et au salut divin.

A la foire de l'est se construit donc autour d'une série d’évènements qui à chaque répétition se complètent d'une nouvelle action (a+n) : a = l'action ; n = l'ensemble d’évènements précédant cette dernière, n'étant aussi égal à a+n puisqu'il est lui même tributaire d'une action ajoutée. Si l'on développe finalement cela donne : a+n = a+(a+n) = a+(a+(a+n)) = a+(a+(a+(a+n))) etc... une spirale infinie et chaotique. Toutefois la formule se base sur un choix originellement arbitraire qui la rend obsolète. Cette dernière n'est développée ici que pour répondre à un aspect pédagogique de la démonstration dont je ne vois déjà plus l’intérêt si ce n'est représenter l'effet de syntaxe qui répondrai en soit au thème abordé.


La chaîne d’évènements qui nous est ainsi décrite lie chacune des actions à la précédente par un rapport de force où le nouvel élément domine toujours celui qui lui est antérieur. (On notera toutefois que l'infernale succession d’événements s’enclenche de la main de l'homme d'un geste caractéristique de la société de marché; les pommes comme figures du capital) A la foire de l'est débute donc par une suites d'actions représentatives de la chaine alimentaire: une malheureuse taupe fini dans le gueule d'une chatte qui est, elle même, croquée par une chienne. Ce premier cycle voit finalement en l'intervention humaine une conclusion: la trique frappe la chienne. Il est évident que Branduardi introduit là un grand principe du darwinisme celui de la lois du plus fort.
Bien que l'idée soit forte et parfois même péjorative - a priori incompatible avec la notion même d'égalité, peu sociale donc sale et surtout difficile à accepter puisque génératrice d'un système binaire où seules deux réponses simultanées peuvent être envisageables, dont l'une est forcement douloureuse: l’échec pour l'un et la réussite pour l'autre -, la loi du plus fort représente pourtant un biais considérable dans la compréhension de cette théorie. D’ailleurs les anglophones lui préfère le terme de "survival of the fittest" qui est bien plus proche de l'idée que Darwin se fait de l’évolution et que l'on pourrait traduire par la survie de celui qui chausse bien, la survie du plus adapté. Parce que c'est bien de cela dont il est toujours question avec Dadou: d'adaptation. Idée qui n'est pas non plus à imaginer comme un processus "proactif" - ce qu'induisait alors le terme français - puisqu'ici l'adaptation est bien souvent due à une erreur d'encodage génétique résultant à une perte ou un gain de capacité qui profite à l'individu touché face à son propre environnement. Ceci augmente, de fait, ses chances de survie contrairement à ses camarades qui vont peu à peu disparaitre puisque non porteur de cette anomalie.


Mais branduardi ne s'y laisse pas avoir et avant de compléter sa toile par un nouveau cycle plus mystique - qui est, durant quelques seconde, musicalement introduit par l'expression seule et toujours plus vives des instruments- introduit l'environnement comme nouvel élément de domination : le flamme s'attaque à la trique. Il expose et défend ainsi en ces termes, lors de cette partie introductive, les fondamentaux du darwinismes.
A le foire de l'est entame alors un nouveaux cycle, proche du premier dans sa structure : le rapport de domination y est toujours l’élément fondateur; mais paradoxal quand au propos. Pour Angelo, poète, le monde n'est pas totalement réductible au domaine du sensible. La rationalité scientifique ne serais expliquer à elle seule la question de la vie. Bref il y a quelque chose derrière le miroir. Il invoque ainsi tout au long de la construction du second cycle des éléments fantastiques: l'ange et la bête pour les plus usuels; la pluie et l’égorgeur pour le reste. L'averse qui démarre le cycle ne prend une dimension mystique que lors de la conclusion de ce dernier. Elle n'est plus seulement un phénomène météorologique mais deviens le symbole d'une intervention divine. De même que l’égorgeur, s'il est un homme, n'en est pas moins exceptionnel puisqu'il terrasse la bête à l'image du héros classique et de l'élu.


Alors voila c'est le bordel tout le monde s'en prend plein la gueule. Angelo, lui, n'est pas contre le darwinisme mais bon ce qu'il produit c'est le chaos, on ce mord, se frappe, s’égorge, s'immole, bref c'est l'horreur.


On ne peut pourtant pas contredire Dadou, l’évolution est la condition d'expression de la vie, rien n'est plus naturel. Et pour bien mettre de l'ordre dans ce merdier qu'est le monde, dont l'humain ethno-centré s'en crois la cause, il faut trouver un gars surpuissant, au dessus de tous, dont la sagesse et le pouvoir le qualifierai en tant qu'arbitre suprême. Et la solution saute aux yeux d'Angelo qui conclu , "TADAM"


(c'est pas marqué dans les évangiles mais dieu est vraiment un fondu de magie) Par l'intervention divine de notre créateur et sauveur: le seigneur. Parce que sinon qu'est ce qu'on ferait des handicapés, estropiés et autres grabataires retraités, ces masses molles et incapables ou de ces personnes stériles et autres femmes ménopausées ? Lui il les aime bien tous ces gens (ce que je comprends difficilement). C'est donc avec cette synthèse-pirouette qui ne doit plaire ni aux créationnistes ni aux évolutionnistes qu'Angelo résolve l'une des plus grande question humaine : celle de la gouvernance et crée un pont entre les sciences et la religion à en faire pâlir ou jalouser certain juifs à la recherche du pattern divin. (voir PI de Darren Aronofsky).




SISISI BANDE DE PINGOUINS



16 août 2011

Je bois du whisky sans glaçon, je me fais césu par des garçons.

Baise la concordance des temps, t'entends?


Je n'ai vraiment pas de chance. Loin de moi l'idée de me plaindre de ma situation. C'est comme si chaque matin je plongeais dans un fleuve de café, je fume un tabac brun aux parfums variés (allant des langoustines à l'armoricaine jusqu'au caca), et mon alcoolisme vit bien le fait d'être affilié à un beau jeune homme velu de mon espèce. Le problème se posant souvent devant moi est celui de mes amis. Ces derniers sont tout à fait détestables. L'on se croirait lors de nos rassemblements (aussi rares soient-ils. Merci Allah.) dans une fête à hollywood tant ils sont gays, juifs et chauves à la fois. Mais bon, malgré cela, on se supporte mutuellement.


Je suis pris de vagues d'incompréhension dès lors que je me trouve face à quelqu'un qui aime ses amis, ou qui, faute d'en avoir, en veut. Grâce à Allah encore une fois, ces situations sont des exceptions, et jamais ou presque je n'ai ce genre de rapport.

Cependant, j'ai dernièrement, dans un accès de folie, décidé de combler le vide que laissait la vacuité de mes amis en prenant un chat. Ayant trop peur de devoir ramasser les sécrétions anales d'un canard de compagnie, ce choix se justifiait à lui même quand on sait qu'un chat chie en principe dans une litière. Mais les contrariants pipis à répétition, parfois les crottes lachées dans les endroits les plus sournois, et les incessants miaulements (ceux d'un chaton en manque constant d'affection) commencèrent à attaquer de la façon la plus sévère mes nerfs de petit garçon capricieux.


Il me fallait donc trouver une façon de résoudre le problème.

Je commençais par m'adonner à quelques sévices fort plaisants mais parfois bruyant, déchainant les cris jouissifs de peur du susnommé animal insupportable. Le mettre au frigo, l'attacher aux pieds de ma table, le mettre dans un sac et le faire tourner pendant un peu plus d'une dizaine de secondes... Autant de plaisir simples et gratuits desquels je pouvais jouir de façon éphémère. Mais le chat une fois sorti de ses supplices toujours ronronnait en arborant son air stupide, m'énervant un peu plus.


Je laissais par la suite, désespérant devant mon incapacité à tuer la bête (la rumeur comme quoi j'ai un coeur s'avère donc fondée), la fenêtre de mon appartement ouverte pour qu'il s'en aille. Même si un semblant de sympathie à son égard s'était fait sentir alors qu'il avait pissé sur deux des trois grues qui piaillaient (ma gentillesse légendaire m'avait forcé à héberger... des femmes) dans mon appartement pendant quelques jours, cette satisfaction ne surmontait pas ma haine grandissante pour cette ignominie.

Il disparut deux fois. La première, chez une voisine Roumaine. (Vraiment Roumaine. Mais de la race de ceux qui sont civilisés. Oui, ils existent.) La seconde était bien plus étrange.


Nous revenions avec une amie d'une soirée chez Mr Loose à laquelle il nous avait convié pour que nous puissions admirer conjointement sa nouvelle kipa haute couture ainsi que les reflets de son crâne chauve. Passablement saoul, en arrivant devant la porte de mon immeuble je pensais soudain être victime d'une hallucination. Alors que je me réjouissais à l'idée de ne plus avoir vu le chat depuis la journée précédente, que les bulles de bave et de caca perlaient ici et là dans le creux de mes lèvres et de mon anus (il n'est absolument pas question ici de coprophagie ni d'anulingus), j'allais être anéanti par la vue d'une affiche que je peinais à croire vraie. Une photo du sus-maudit animal y était imprimée, le visage tel un petit être battu et malheureux, manquant de tout, y compris d'un cerveau décent. En dessous étant inscrit "TROUVE". Un court message demandait à son propriétaire de venir le chercher. Je me laissais alors la nuit pour réfléchir à mes actions futures.

La roumaine dès l'aube me demanda où était passé le chat, les larmes aux yeux quasiment, avec cet accent charmant et ridicule qui rendrait l'annonce d'une diarrhée imminente plus belle que la mort d'un petit cheval sur une cagette de poissons endormis. C'était donc décidé, j'allais le récupérer.


Plus tard, alors que nous nous promenions dans les rues arabisantes de mon quartier (ndlr: Allah on t'oublie pas.) avec l'amie dont je parlais tout à l'heure (ndlr: Prouesse journalistique, la continuité du sujet bolosse.), cette dernière passa un coup de téléphone au numéro inscrit sur l'affiche.

Je dois maintenant avouer que je ne sais plus du tout quel était le but premier de cet article qui calmement descend vers un échec serein mais certain. Je vais tout de même continuer à vous désintéresser, et comme d'habitude, j'y arriverais.

Un homme avait répondu à l'appel, nous donnant son adresse. L'amie au cellulaire et au nez de pingouin était toute émoustillée par la voix de ce monsieur qu'elle imaginait dès lors j'en suis sûr en slip propre d'où sortiraient quelques poils, pensée salissant sa culotte de cyprine et autres mets vaginaux. Elle marchait toujours plus vite vers son prince alors que je trouvais tout de même cette histoire un peu étrange. Il n'y avait d'affiche que sur la porte de MON immeuble. L'affaire avait tout l'air d'un complot. Mais ayant dans mon équipe une juive, j'éprouvais quelques difficultés à trouver un peuple coupable de mes peines. C'est alors que nous étions devant la porte de notre commun malheur. Le trajet de ces quelques centaines de mètres ponctué par mes râleries n'avait fait que monter en moi l'angoisse de ce que j'allais découvrir.


Pas d'interphone devant ce bâtiment de deux étages. Une grande porte qui parait blindée s'ouvre lorsque nous y sonnons, et apparaît un homme aux allures mormones qui semble influencé par le style vestimentaire des périodes ante-orgies-dominicales des témoins de Jéhovah. C'est en fait une grande maison échouée dans la grande rue des arabes. La famille nous attend presque au complet, avec la femme tenant une sorte de plateau qui, dans mon souvenir, était recouvert de nourriture. Mais il se peut que ma mémoire d'affamé me joue des tours. Un jeune homme est là aussi, leur fils probablement, qui d'un air tout confus nous dit que le chat est ici. On le savait, connard. Il invite, se cachant derrière quelques comédons parsemés par ci par là sur son visage, l'amie pingouine, la mienne, à le rejoindre dans la chambre où se trouve le chat. Les parents restent à côté, nous observant avec un sourire emprunté j'imagine aux cauchemars d'Emile Louis. Le fiston demeuré, finalement, s'en est allé cherché la bête seul constatant face au silence l'échec de sa proposition. Le temps probablement d'une précoce éjaculation, il revient. Sans le chat. Il nous avoue que c'est son frère qui a kidnappé le chat. Il passait devant l'immeuble, et, entendant des miaulements, une forte érection lui commanda de trouver le digicode en utilisant différentes combinaisons, d'ouvrir la porte, et de voler l'animal. L'absurdité de ce qu'il venait de raconter n'eut pas l'air de choquer la famille, qui continuait à nous regarder avec envie. Puis un petit être dégoûtant, mi fille, mi garçon, descendit les grands escaliers en arborant sur son tee shirt troué par endroit des tâches toutes aussi dégoûtantes. Avec le chat. Ce dernier traumatisé par les multiples viols qu'il avait subit lors de sa nuit dans la maison n'avait pas trouvé judicieux de miauler comme à son habitude lorsqu'il se blotti contre les seins à taille variable de mon copain à vagin.

Il est de ces instants sur lesquels nous ne pouvons réellement mettre de mots. Les regards de ces gens lorsque nous nous en allions font partie de ces moments où la gêne ambiante parviendrait à paralyser un ours en rut. Un face à face intense où peu à peu la tristesse venait remplir leurs yeux auparavant pleins d'espoir.


Car il m'apparaît évident que cette famille a fait du kidnapping de chat sa spécialité. Et ce dans le but de se faire des amis. Et c'est la fin.

4 févr. 2011

Enculez vous sous les étoiles.

Je n'ai pas pour habitude d'être vif d'esprit en société. Je feins d'être bête – si bien que j'en viens à me demander si je ne le suis pas vraiment. J'avais avant la fâcheuse tendance de parler bouquin ou musique avec les vagins sur pattes. Ceux-là donc qui utilisent les-dites pattes pour partir en courant. Il m'est apparu au regard de ma triste vie sexuelle – comment pourrait-elle au juste être qualifiée de triste alors qu'elle n'existe pas? Elle ne fait même pas parti de la fiction. – que cette technique ne marchait pas. Et puis l'alcool me désappointe. Un bon ami baiseur, dont les ambitions d'antan étaient de consacrer sa vie à l'agriculture, se plaisait à faire remarquer aux jeunes filles, tandis que j'observais avec tant de lubricité leurs courbes jusqu'à inonder de salive ma cavité buccale, mes bonnes notes au bac. Les réactions étaient prévisibles, et je n'ai bien sûr fait que regarder.


Mes tentatives de bêtise, réussies ou non, ne m'ont jamais menée très loin. Répondre que l'on n'aime pas les nègres étant trop fin pour la plèbe, j'avais bien dû me résoudre à tenter de converser avec ces inférieurs êtres. J'ai toujours en souvenir cette fois où j'avais pris part à une fête jonchée de hipsters et de bourgeois tantôt UMP (ndlr: Mr Loose buvait les paroles d'une jeune chrétienne pourtant très laide, invoquant l'alcool comme excuse.), tantôt Gauchistes de marché. Un jeune homme avec comme un air d'imbécile (cf Chris Prolls) m'avait rejoint dans la salle de bain, que j'avais alors colonisé. Ne sachant que répondre à ses remarques débiles (passant sur les détails, je vous en donne un aperçu: « Alors on se fait une contre soirée!!! ».), je lui avais dit que son cardigan était très féminin, et que je voyais là une invitation à le traiter d'homosexuel. C'en était suivi un sourire arrogant face à ma pénible ivresse, et une nouvelle tentative de conversation: 'Sur quoi tu fondes tes propos?'. Toujours avec le même rictus inepte.


Après quelques minutes où mon haleine d'ivrogne se mêlait à mon argumentation bancale, du fait de mon taux d'alcool, je lui dis qu'un ami en portait aussi, que je n'en avais rien à faire, et que de toute façon je n'aimais pas mes amis. Une éternité plus tard, il était parti. Quand à moi, j'allais m'avachir, la tête dans le siège de porcelaine blanche, pour y verser tel un cubis mes dernières gorgées de vin rosé bon marché.

Un exemple parmi tant d'autres.


Vous avez donc devant un pauvre homme. Et pourtant, à votre étonnement – je lis déjà dans vos yeux la crainte – je vais ici procéder à un petit manuel de séduction.

Étant passé expert, ou presque – ou presque pas – vous pouvez bien entendu avaler mes conseils, les retenir, et les appliquer. Ils vous mèneront vers une vie agréable, jonchée de bonheurs peu courants mais au combien salutaires.

Silence, procédons:

I Ne montrez pas votre sexe immédiatement. Les dames frivoles y verront une tentative de détourner la conversation, et penseront alors qu'elles ne vous intéressent pas. Grossière erreur. Si vous êtes en slip kangourou, n'utilisez pas la petite poche du devant pour y mettre votre briquet. Ces même dames penseront que vous voulez leur mettre, passez moi l'expression, le feu au cul.


II Quand vous dansez, évitez de gesticuler. Bougez simplement les bras, sur le rythme basique de la musique qui passe, tout en évitant le salut nazi qui, bien que charmant et d'une autorité sexuelle outrancière, n'est pas encore accepté en société. (Leur politique écologiste légèrement avant-gardiste est toujours incomprise. Ndlr: au demeurant, on n'a toujours pas fait de meilleur engrais.) Adoptez un sourire niais à peine visible, avec un air charmeur. Les femmes vous observeront de loin avec envie.


III Mon père m'a dit un jour: 'Pour ton premier rendez-vous galant, évite la salade.' En effet, de petits bouts peuvent se loger dans les dents. De même, prenez garde au charbon lors de vos soirées barbecue.


IV Lorsque l'on aborde votre situation, ne dites pas, comme j'ai pu le faire: 'Je ne fais rien. Je regarde des épisodes de South Park, et j'écoute de la musique.' Cette intervention pourrait mener l'interlocutrice à vous haïr, ou à dévoiler sa prétention à être imbécile. Contentez vous de dire: 'Je bosse chez Facebook.' Evitez le classique: 'J'ai le sida', qui n'a plus le même succès que dans les années 80 ou encore le fameux: 'J'ai la lèpre', à part si vous vivez en Afrique (où cette particularité pourrait vous donner un point commun avec votre tendre et probable future femelle).

V Lorsque vous avez réussit à ramener chez vous la susnommée putain, cuisinez lui un petit plat, dévoilant ainsi une part de créativité mise au service du quotidien qui séduira cette dernière. Si vous faites des patates, ne les découpez pas en croix gammées, le motif étant souvent mal vu dans certaines communautés.

VI Si vous convoitez une militante active de l'UMP, voici une petite astuce qui pourrait vous aider. Au moment où la petite s'apprête à rentrer chez elle, dites de façon assez peu distincte 'J'ai la gaule'. Deux possibilités s'offrent ainsi à vous. Dans la première, la catin prude prendra un air outré, vous disant ensuite 'Comment oses-tu me dire ça? On se connait à peine!'. Deux possibilités (dichotomie, quand tu nous tiens) s'offrent à vous encore une fois: soit vous dites 'Je parlais seulement du Général', prenant le risque d'être face à une militante progressiste, et donc de la perdre à jamais, soit 'Mais enfin, je disais simplement « J'aime la Gaule! »', solution beaucoup plus sûre face à une probable patriote. Dans le cas, et c'est la deuxième possibilité, où la jeune fille aurait apprécié que vous preniez les choses en main (ndlr: ne pas prendre son sexe, cf I), dirigez vous vers l'endroit de votre choix pour construire l'avenir de notre grand, plus par le prestige que par la superficie, pays, la France.


Sans vraiment vous avoir pré-mâché tout le travail, vous avez ici de quoi faire afin de rencontrer au plus vite l'amour.

Je vais quand à moi m'allumer un cigare, me servir un autre verre de Bourbon et continuer à rater ma vie, tout en distillant de précieux conseils.

31 janv. 2011

Je souris, même rongeur par le chagrin. (Des barres.)

Je trouve certaines considérations amusantes. Ou bien intéressantes. En effet, l'être humain a une échelle de valeur bien spéciale. La hiérarchie du mal humain est construite d'une manière telle... que je n'arrive pas à finir cette phrase.

Il y a quelques mois maintenant, j'habitais encore dans un foutoir. Mon nouvel appartement n'a pas encore eu la chance de profiter de mes astuces décoratives, je n'y suis pas depuis assez de temps pour cela. Je buvais beaucoup de café et de bière – et même quelques fois du vin rouge à 5€90, un Bordeaux château Mondeau, quand je voulais me persuader que j'étais riche. Ce que je suis. A l'intérieur. Lol. –, je dormais peu et à des horaires particuliers. Et surtout, je ne voyais personne, ou presque. C'était une période paisible. Seulement, j'entendais des bruits. Et certaines visions venaient fausser la paix de mon quotidien d'alors. Des petites boules longeaient le bas de murs, et sans jamais n'avoir pu dire si ces sons et images n'étaient pas que le fruit de mon manque de sommeil, je trouvais cela inquiétant.


Mon ordinateur était par terre, au pied du lit, lui même par terre. A ce niveau là, ma vue sur la forteresse Heineken qui trônait tout à côté était parfaite.

Un jour, alors que j'avais certainement dormi un peu plus, ou bu un peu moins, les visions sont revenues. J'arrête alors la musique, laisse passer un peu de temps, mais toujours rien. Puis, voilà que, quelques minutes plus tard, ne vois-je pas à 2 mètres de moi cet esprit du malheur dans le tout petit corps d'un mulot, ce misérable et court animal qui allait terrifier le mulâtre que je suis.


Soyez bons, et ressentez pleinement la misère dans laquelle cette nouvelle m'a bien évidemment plongé. J'aime beaucoup les animaux. En témoigneront mes amis – imaginaires pour la plupart –, je peux passer plusieurs heures à regarder un chien faire "Abwabwa" sur un instrumental de Mobb Deep, à me renseigner sur les Blobfish, les vers Tubifex, ou bien sur les noirs. Mais il fallait que je la tue.

Prenant mon courage à deux mains, et devant ainsi délaisser mon pénis et mes testicules pour quelques moments de solitude, je suis sorti, en plein jour, de mon appartement. Je me devais de trouver le moyen le plus rapide et efficace de me débarrasser de cette créature qui me mettait dans un état de panique (et non pas d'abstinence sexuelle. Les plus grandes âmes de ce monde verront ici un remarquable jeu de mots, ponctué d'un style à en faire pâlir ce juif d'Eric Emmanuel Schmidt.) Parcourant les divers magasins qui se trouvaient sur mon chemin, rien de satisfaisant ne m'était proposé. Des sortes de mauvaise mort aux rats par ci par là, mais rien d'autre. Je ne voulais pas d'une mort lente, je la voulais morte le plus rapidement possible.


Je suis donc tout naturellement allé acheter des cigares, et suis rentré appeler au secours mon amie juive. Je lui demandais la solution au problème, étant incapable de faire du mal à un petit animal si chiant mais tellement mignon – je ne suis pas gay. Celle-ci, sans coeur, accepta de m'acheter quelque chose en rentrant du travail. N'ayant plus d'argent (cf plus haut, les cigares), j'étais satisfait. De plus, je pouvais rester en compagnie de ma paranoïa et du mulot devant l'ordinateur.

Deux heures passent, et voilà que le piège s'installe. La juive, cruelle comme tout son peuple, me tendit, fière de son achat, de la colle anti rat. HORREUR! Achetée de surcroit dans une épicerie arabe. Je me dis, dans une logique imparable, que la souris une fois accrochée au piège respirera les vapeur de la colle (qui, au passage, ressemblait plus à du marshmallow produit à base d'yeux de carpes, probablement farcies) et mourra en paix. Tout était réuni donc pour me plaire. Avant, bien sûr, que la juive ne brise mes espoirs en me disant que cette colle n'était pas stupéfiante, et que je vive face à cette souris pendant quelques jours, devant cette pénétrante scène d'agonie sublimée des couics couics de détresse du susnommé animal.

Et là, vous vous demandez ''Pourquoi le premier paragraphe?''. Commençons déjà par vous apprendre que c'est très mal dit, et grammaticalement incorrect. ''Pourquoi avoir écrit un tel premier paragraphe alors qu'il n'est pas en rapport avec le texte qui suit?'' serait déjà plus adapté. Ainsi, je peux répondre à votre question.

L'on nous embarrasse depuis déjà quelques nombreuses années avec la shoah – dont, au passage, je doute de la véracité –, avec l'esclavage, et autres génocides dont finalement nous n'avons pas masse de preuves. Mais s'il est un crime atroce qui est commis, c'est les moyens que l'on emploie pour tuer ces pauvres rongeurs qui ne font finalement que forniquer dans nos murs et manger notre nourriture ainsi que nos divers câbles (notons que les Youpins et autres nègres ou indiens font bien pire – aurais-je oublié de parler de la crise, des cambriolages ou bien des troubles estomacaux de Mr Loose causés par des tandooris trop épicés? – La célèbre Tandoorista.). Et si l'on se met à compter toutes les souris que l'on a conduit vers une mort longue et douloureuse, ne serait-ce qu'à Varsovie, l'on est encore bien loin de quelques 6 million de morts, dont nous ne sommes toujours pas certains.


La morale de cette histoire est qu'il n'y en a pas. Ou alors une toute petite:
Si vous avez des souris chez vous, essayez tant bien que mal de trouver des tapettes (par tapettes, je ne parle pas des étudiants en histoire mais des petits pièges). Ou si vous tenez à essayer la colle, débrouillez vous pour ne pas mettre le piège non loin des toilettes. Cela vous évitera, si vous êtes comme moi, d'entendre les cris de lamentation d'une souris que l'on torture tout de même plus qu'en lui proposant d'aller à la douche (cf le low cost – ndlr: pas sûr de l'orthographe).