10 oct. 2012

Le succès.

Il y a quelques jours, n'ayant pas grand chose d'autre à faire, je suis allé voir les statistiques de ce blog oublié de tous (y compris de ses auteurs). C'est ainsi que je découvrais modestement l'incroyable succès que nous vivions: le compteur affichait 9973 visites. Dans un élan de joie virtuelle je me précipitais vers internet pour raconter la nouvelle à mon copain Mr Loose, et en profitais par la même occasion pour nous donner une mission: nous avions à n'en pas douter la possibilité de faire un nouvel article, sans même avoir à réfléchir, la célébration de la 10.000ème visite. Il nous était impératif de capturer cet instant historique.

Nous avons malheureusement (mais aussi très prévisiblement) échoué dans cette tâche. Il est cependant temps pour nous de fêter la 10059 EME VISITE!!!!!! (sans promotion ni violence)



  
Il n'était pas question de laisser passer cette occasion. Merci aux bots américains qui ont gonflé nos visites, et je pense surtout à toi Arthru et à tes commentaires automatiques aussi touchants que mystérieux, mais aussi à One More Job To Do pour ses encouragements et son fessier.

Laissons place à la fête:




GUCCI MANE


HAPPY GUCCI


MAD GUCCI


BUGS BUNNY GUCCI


No homo




Voilà.

5 avr. 2012

Me parlez pas j'ai des hémorroïdes.


La vie que je mène est tout sauf mouvementée. Une vie de pacha pour un flemmard qui pourrait paraître à n'importe qui ne l'étant pas très ennuyeuse. Elle l'est également pour moi. L'existence d'un singe de laboratoire repenti enfermé dans sa cave réaménagée avec quelques drogues, médicaments, alcools et thé glacé me plaît pourtant. Le plus pénible au final, ce n'est peut être que d'en sortir parfois et, plutôt qu'au mien, me confronter à votre ennui à vous qui ne paraissez toujours pas vous enthousiasmer ni pour les oiseaux, ni pour le rap, ni pour rien d'intéressant.

Je ne l'ai jamais vraiment caché à personne, j'ai un amour presque infini pour Plus Belle La Vie. Voilà bientôt huit ans (je m'en étonne moi même devant l'article wikipédia) que je regarde ce feuilleton sans jamais m'en être lassé. J'avais alors commencé à regarder plus dans le soucis de me moquer de ma mère (qui s'était laissée tenter par quelques épisodes) que dans celui de rater ma vie. Il se trouve que c'est aujourd'hui ma mère qui se moque de moi. Je me rappelle avec tendresse et nostalgie ce temps où les épisodes étaient rediffusés à deux heures du matin, à neuf heures et demie ainsi que tous d'affilée le samedi. Une époque où je passais ainsi une grande partie de mon temps devant la susnommée série, à analyser un peu plus chacune de leurs situations de vie.


J'ai depuis ce temps là (ou plus exactement depuis la création de ce blog, c'est à dire bientôt quatre me semble-t-il – libre à vous de créer une page wikipédia pour qu'on puisse le vérifier gaiement à toute heure de la journée) très envie d'écrire un article avec comme toile de fond PBLV, en témoigne les quelques BROUILLONS SECRETS qui parsèment notre arrière boutique virtuelle. L'envie est bien là, mais je dois avouer me casser les dents sur cet article. Il me faut être exigeant avec moi-même (pour relever votre niveau), et je ne veux en aucun cas écrire quelque chose d'insignifiant qui n'ajouterait aucune plus-value à notre camp, celui des amateurs fiers de PBLV.

Le sujet initial de l'article est plus ou moins dans ma tête, même si au moment où je vous écris tout cela je viens de me réveiller d'une nuit où, une fois de plus, je n'ai que trop peu dormi, alors que le café ne semble plus me faire le même effet depuis que j'en bois un à deux litres quotidiennement. Ainsi l'avertissement qui suivra sera très probablement inutile, mais cet avertissement, le précédent, ou plutôt celui qui commençait ce paragraphe, après tout, est là pour vous avertir que mon avertissement de base ne servira qu'à gagner du temps. Cet avertissement est donc le suivant: il ne s'agit en aucun cas d'une critique de PBLV, ce ne sont que des remarques subjectives concernant l'avis non pas de ma mère, mais bel et bien le mien, moi, Babouin (mais vous pouvez aussi m'appeler Babouin l'Oiseau si vous voulez), probablement le plus grand fan de ce merveilleux feuilleton depuis sa création.


Je ne tomberais pas dans le piège du « C'était mieux avant » qui pourrait très bien un jour vous faire avoir des rapports sexuels avec la moustache d'Akhenaton. Ayant cependant l'expérience suffisante (concernant, en tout cas, PBLV) pour pouvoir en juger, il me semble qu'un changement est intervenu, et que l'on peut ainsi séparer en deux périodes (pas forcément distinctes) menées à chaque fois par une LIGNE MAJEURE sensée guider la créativité des scénaristes.

Oh, oui, bien sûr, c'était mieux avant.

Pour ceux qui ne regardent pas (malheureusement, dans nos trois lecteurs avérés, d'ailleurs kikoo, tous regardent - avec plus ou moins d'assiduité), le virage opéré ces derniers temps (je m'en excuse mais je ne saurais vous dire exactement quand celui ci fût effectif, il y a deux, trois ans, peut être, certainement plus, ou moins) pour passer de « l'ancienne version » (non en fait allez vous faire enculer, je retire mes excuses) à la nouvelle apparaît très clairement comme étant tourné vers le plus grand public, avec un nombre toujours plus important de scènes comiques, un joli format 16/9 pour les plus gays d'entre vous, la jolie caméra qui va avec et tout un tas d'autres machins que je n'éclaircirais pas ici, tous résultat j'imagine d'une augmentation des moyens financiers en conséquence du succès. Et alors que peu à peu, les anciens personnages se font oublier, voire disparaissent, pour laisser place à de nouveaux, il est temps me semble-t-il d'opérer un retour en arrière sur ce qu'était PBLV avant, en se fondant sur les souvenirs erronés que me laisse ma très mauvaise mémoire.

PBLV s'est créé sur un certain terreau, et s'il n'y paraît pas à première vue, celui-ci semble tout droit sorti de l'anus d'un monstre tueur de série B. Faisant la course aujourd'hui pour ravir les grands fans de films policier ou d'action (dernièrement par exemple, des enquêtes un peu sérieuses à propos de ces sujets qu'on préfère abordés par Gucci Mane) avec des scènes chorégraphiées telles des balais Franco-Frinçais, PBLV s'échappe peu à peu de son héritage stupide, démesuré et absurde qui faisait son charme. L'occasion de rappeler quelques faits majeurs qui firent l'histoire de notre feuilleton.


Les récents épisodes, un peu plus enclins à se mêler à la réalité (ils en restent dans les faits tout de même très éloignés) s'écartent beaucoup des premières saisons dans lesquelles nous avions droit à quelques situations bien moins terre à terre. Prenons pour premier exemple les pérégrinations de notre ancien ami le Docteur Livia. Docteur un peu mystique approchant de la cinquantaine, il pratique la psychiatrie à Marseille depuis, je suppose, de nombreuses années. L'hypnose notamment, dont il fera usage avec une habitante du Mistral, Charlotte le Bihac. Je vous passerais la majorité des détails. Livia se trouve être un vilain fou qui aime tuer des femmes tous les onze ans. Ce rituel un peu excentrique (qui prendra ici pour cible Charlotte) aura alors pour conséquence d'attirer des ennuis à Bruno Livia, qui finira par sauter d'une falaise pour échapper à l'ennemi (la police, évidemment). Après une chute de cinquante mètres et une réception, il faut croire, sur des rochers, ce dernier est naturellement porté disparu.


Vous pourriez légitimement croire qu'encore une fois je vous ai fait du charme, et que je vous ai encore menti à propos de la grandeur et de l'importance de ce que je m'apprêtais à vous révéler. Et vous avez tort de le penser. Il n'en est rien.

Une saison passe, pendant laquelle de nombreux événement, que nous tairons pour le moment, s'inscrivent dans la mythologie PBLV. Le temps seulement d'oublier un peu ce porté disparu que n'importe quel être humain sensé et un minimum pragmatique se devra de penser mort. Un vieux général arrive avec son infirmière au Mistral, petit quartier de la Cité Phocéenne qui semble-t-il aurait une gravité particulière qui attirerait à lui les ennuis comme la terre les pommes. Un vieux général donc, dont je n'ai aucun souvenir, et une mystérieuse infirmière qui, je crois, nique avec Rudy, et d'autres aussi. Cette jeune fille nous intéresse particulièrement. Le général meurt, je crois. Aude Estévar, la jeune infirmière, est plus ou moins secrètement persuadée d'être la fille du DOCTEUR LIVIA (!1!1!! :O) qui, visiblement, n'est pas mort dans sa chute, je me cite: «  de cinquante mètre et (d')une réception, il faut croire, sur des rochers », et je peux à présent arrêter de mettre des choses en italique.

Tel un fantôme pervers et juif (cf: le nez), monsieur Livia revient d'entre les morts où nous l'avions déjà tous enterré. La bonne nouvelle est qu'il n'a pas l'air résolu à cesser ses attitudes de satyre aussi turgescent que manipulateur. On apprend qu'Aude, petite dégénérée placée en asile sous les griffes de Livia où elle aurait subit des séances d'hypnose (certainement orgiesques) pendant lesquelles le docteur se serait fait passer pour son père.

Cet article me semble maintenant un peu long. Il est donc temps pour un léger entracte. Mettez vous à l'aise dans ce salon rococo, en slip, faites couler la liqueur que je puisse prendre des photos et vous faire chanter avec. Appréciez ce petit air de musique autrichienne, qui précède la reprise SOUDAINE de votre ennui.


REPRISE

Alors que j'ai déjà dû perdre tous les hypothétiques lecteurs, et moi même dans une certaine mesure, le Docteur Livia, aidé par Aude, prend en otage la meuf ex-pute, Agathe, de Castelli, flic suspicieux, chauve et ex alcoolique, pour voler l'héritage de ce dernier qu'il avait reçu du général mort quelques lignes plus haut. Cet article m'épuise.

La pute avec le couteau de Livia sous la gorge.

Je ne vous embêterais pas plus longtemps avec cette histoire, et ce même si j'ai déjà trahi mes promesses quant à tous ces détails que je ne devais pas vous révéler. Ces histoires de revenant, PBLV ne les a pas faites surgir qu'une seule fois. Le policier homosexuel qui avait arrêté Livia suite aux événements racontés ci-dessus a LUI AUSSI vécu une seconde fois, le tout dans une histoire de mafia, de repenti, de regrets, et de cocaïne. A peu près. Un moment si tiré par les cheveux qu'il nous aura tous rendu chauves (on connaît désormais le coupable), et qui ne peut bien sûr arriver qu'au mistral. Je vous passe cette fois ci VRAIMENT les détails, vous n'aurez qu'à vous renseigner par vous même et vous sortir les doigts du cul si vous n'avez que ca à faire, saloperies.

Le travail de scénariste à PBLV, doit être, il faut le croire, l'un des métiers les plus stressant qui soit. J'imagine qu'une forte consommation de drogue est de rigueur dans les bureaux, ce qui expliquerait ces moments de mysticismes, allant même parfois jusqu'à invoquer le Diable LUI-MÊME sous les traits d'un homme d'affaire peu scrupuleux (Léonard Vassago, qui se servira lors de la saison 3 de ses pouvoirs maléfiques pour foutre le bordel et gagner un maximum d'argent sur le dos de ses victimes, toutes impuissantes. Il meurt immolé par sa femme dans une scène hautement symbolique – les flammes/le diable, imbéciles). Si les épisodes sont toujours pleins de cette fraîche naïveté qui fait leur charme, la « tentation mainstream » redirige celle-ci, comme je le disais plus haut, vers des sujets moins aptes à choquer par leur absurdité (malgré tout, une récente affaire de drogue synthétique appelée le SNOOP a ravivé mes espoirs, la drogue en question apparaissant à l'écran sous la forme camouflée de dragées maritaux).

La liste d'évènements farfelus ne s'arrête pas là, et si le nombre de revenants s'arrête à deux (ce qui est déjà très grand, oser le faire une fois dans un feuilleton si terre à terre étant tout de même une prouesse en soi, s'y prendre à plusieurs reprises relève du génie), de nombreux fous croiseront les chemins de notre quartier préféré, heureux mais parsemé de malchance, le Mistral.


Évoquons ainsi « Kamsky », qui, je crois, était un haut fonctionnaire de police le jour, et grand ponte de la maquerellerie européenne la nuit, tué par Castelli qui était en fait le VRAI PERE de la FILLE de Kamsky, mais également le jeune homme bégayant dont le nom m'est sorti de la tête, qui, rejeté de PRESQUE tous et moqué décida d'organiser une SUPER SOIREE, de faire croire à sa mort pour rendre les gens présents fous et paranoïaques dans le but de les tuer ensuite. Les amours incestueux implicitement assumés (la « tueuse au visage d'ange »), la mystérieuse double vie d'un homme (Frank Vecchio/Ruiz) devenu espion/plombier pour le compte des services secrets français suite au meurtre d'un jeune homme alors qu'il était dans un gang, ou bien les diverses histoires de libertinage sont aussi là pour nous rappeler les grandes heures d'une série influencée, consciemment ou non, par un certain cinéma si peu représenté à la télévision.

Il reste très probablement bien d'autres événements de ce genre qui resteront ici sous silence, mais ceux qui précèdent semblent s'accorder sur ce que je voulais développer (sur ce que je voulais vous faire croire que j'allais développer, en tout cas). La mystique de PBLV et du quartier du Mistral, véritable triangle des bermudes européen, touché par l'infortune, le meurtre, l'adultère et bien d'autres maux plus que n'importe quel autre lieu, est toujours présente (dans une moindre mesure). Et je ne doute pas avoir affaire un jour encore à quelques tragédies sur fond de sexualité dépravée, d'amour du pouvoir et de fantômes. Mais nous pouvons constater une tendance, malheureuse, à s'assagir un peu avec le temps, et à s'éloigner ainsi des bases (inavouées) de l'inspiration de ce beau feuilleton, la série B.


Rendons à PBLV ce qui lui est dû: d'avoir par le passé su faire passer au nez et à la barbe de tous un peu d'absurdité quotidienne et presque infinie, et d'offrir un divertissement hautement attractif où l'on se demandait ce qu'ils allaient inventer pour repousser encore les limites de l'impossible et du déraisonnable. Nous ne pouvons à ce stade qu'espérer de voir le parti pris scénaristique reculer de ses histoires récentes pour opérer un retour à leur premiers amour, la spiritualité et le paranormal. Encourageons-les dans ce sens.

Vous aurez remarqué que le personnage (je tairais ici son nom, vous le reconnaîtrez seuls ou pas, allez vous faire foutre) le plus marquant le Plus Belle la Vie manque à l'appel de ce (trop) long article. La raison en est qu'il fera sûrement dans l'avenir l'objet d'un article, peut être plus, ici ou ailleurs à moins que notre meilleur ami L'ECHEC revienne encore traîner par chez nous.

Je vous laisse maintenant tout le temps qu'il vous faudra pour oublier la lecture de ce qui vient de défiler devant vos yeux. Quant à moi, je vais aller tenter de grappiller d'autres allocations puis me soûler

28 mars 2012

WE BACK BITCHAZZ


Laissez moi simplement finir mon verre, que je vous vomisse dessus.

Je redoute l'été comme peu de choses dans ce monde. Alors que tous autour de moi se réjouissent de la venue cette saison si chaude pour un singe de ma qualité, je vis un enfer. Il me serait difficile de hiérarchiser les différents points qui me font penser que l'on pourrait bel et bien enlever l'été du calendrier et s'en passer sans que cela soit insupportable. Il me semble que peu parmi vous se jetteraient nus dans les orties pour défendre ma cause.

Ce sont tout d'abord vos élans de sociabilité qui me répugnent, et qui nous poussent à un moment ou un autre à nous rencontrer et à passer des moments dont, soyons honnêtes, nous aurions parfaitement pu faire abstraction. Et si seulement s'arrêtait là mon calvaire, je pourrais à l'évidence rester terré dans ma cave, volets fermés, comme si souvent je le fais. Mais il ne s'arrête pas là. Habitant en effet un immeuble outrageusement sociable, je suis confronté depuis que j'y habite à toutes sortes de situations auxquelles je ne trouve, et vraisemblablement ne trouverais, aucun réponse. Mentionnons par exemple LE FOU, dont l'histoire est en « projet d'écriture » ici même depuis bientôt un an (ce n'est, dans les faits, juste une idée de plus que ma mémoire a jugé bon de mettre sur le côté pour une durée indéterminée), ou encore tous ces gens n'habitant pas l'immeuble qui se sont retrouvés, et se retrouverons, dans la cour pour des rassemblements surprises devant, ou presque, ma fenêtre.

Continue de sourire Babouin, ta vengeance est si proche.

Les joies de l'habitat au rez-de-chaussée me font connaître une fraîcheur de tout instant pendant cette période, et ce malgré la fournaise dans laquelle vous évoluez tous. Mais cette bénédiction ne vient pas seule, et en contrepartie, me voilà forcé à vivre ces mêmes conversations où l'on me laisse à peine parler, chaque été, avec des individus sauvages (certains ont mêmes des scorpions tatoués sur les bras), des cochons, qui parfois même viennent en famille. Je vous passerais pour le moment les détails de cette histoire toute aussi inintéressante que la votre.

Car ce n'est pas seulement en cela que l'été est une horreur. L'été est un TOUT (dont j'avais déjà parlé ici même il y a presque trois ans pile poil, à cette époque où j'en avais beaucoup moins. Des poils). Un tout dégoûtant où se mêlent les odeurs corporelles de mes tant détestés semblables, me poussant par la même à adopter une hygiène se rapprochant de l'irréprochable, et ce souvent, j'en ai honte, car troublé par ces femmes complices du Soleil et de l'entité Judéo-maçonnique qui s'habillent si court, si fleuri, en taille haute parfois, dans l'unique but j'imagine de troubler nos sens, et particulièrement les miens, plus fragiles que ceux d'un moine.


Je pourrais continuer de lister tout ce qui m'exècre là dedans, mais ce serait gaspiller un temps précieux que je pourrais consacrer à ne rien faire. Un évènement intervient à plusieurs reprises, chaque année, lors de cette saison. Il se trouve que je ne supporte pas le vivre, que j'y suis toujours très gêné, car en présence d'une grande partie des éléments qui fondent ma haine de l'été, mais que malheureusement, comme poussé par mes gênes de campagnard, je ne peux éviter. Il s'agit bien évidemment des fêtes votives, qui constituent d'où je viens l'unique moyen de boire beaucoup, rapidement, et pas cher.

Je ne m'adresserais ainsi qu'aux seuls d'entre vous qui, campagnards parmi la boue et les orgies, connaissent l'atmosphère lourdes des soirées moites sur fond de disco des champs, de ces danses au rythme binaire des plus redoutés des tubes de ces 40 dernières années. L'on pourrait idéalement éviter ces rassemblements, faire comme s'ils n'existaient pas, bien sûr. Je vous demande cependant de ne pas me juger. Seuls ceux qui connaissent l'ennui abyssal des campagnes Vauclusiennes, qui plus est d'un village où il n'y a même pas de retrait bancaire, comprendront que l'on puisse en arriver à cette extrémité: avoir envie, ne serait-ce qu'un instant, d'aller se divertir dans une fête votive.

Suivra après ceci un petit guide pour les plus démunis d'entre vous qui ne savent pas comment gérer ce genre d'évènements:

Ceci.

1/ Dans le cas où vous les auriez gardé, veillez à ouvrir vos anciens cahiers de classe. Vous pourriez y trouver des informations concernant vos camarades d'il y plusieurs années que vous avez malencontreusement oublié mais qui n'en ont pas fait autant avec vous. Avec un peu de chance, vous y trouverez aussi quelques anecdotes que ces individus pourraient tout à fait vous ressortir. Si jamais comme moi vous avez brûlé votre scolarité, je ne peux plus rien pour vous. Vous devrez affronter comme vous pouvez cette future soirée.

2/ L'observation sera votre plus grande qualité en arrivant sur ces lieux de dépravation consanguine. En tâchant d'être le plus sobre possible, examinez discrètement la scène et trouvez les individus qui paraissent êtres saouls depuis quelques semaines avant la fête. Ceux-ci pourraient très bien vous mettre dans des situations cocasses. Toujours accoudés aux bars, ils n'hésiteront pas à se lancer dans un affrontement soit violent, soit titubant dans leur brouillard, tantôt pleins de sentiments d'homosexualité refoulée et tantôt de la colère qui en découle. Si jamais vous êtes dans le besoin, faites un tour d'horizon des gens aux alentours pour repérer ceux qui vous apprécient et qui ne sont ni étudiants, ni chômeurs: ils pourraient très bien se révéler généreux.


3/ Tâchez également, si jamais c'est le cas, de cacher vos réserves de petite drogue. Ne l'oubliez pas, vous êtes ici le pic assiette. A cause d'elles, vous pourriez subitement vous retrouver avec beaucoup d'anciennes connaissances qui voudraient alors renouer contact.

Un bon exemple d'une "attitude suspecte".

4/ Ayez le regard le plus fuyant possible. Cette astuce vous permettra d'éviter un certain nombre de personnes indésirables. La méthode à cependant ses limites. Les susnommés indésirables, pris par l'ambiance faite de fausse fumée et d'éclairages colorés avec tant de mauvais goût pourraient vous courir après, voire même vous sauter dessus avec une joie non partagée.

Venir avec sa propre milice présente certains avantages.
Attention cependant à ne pas se faire mal voir.

5/ Plaidez alors l'ivresse et la drogue pour rester silencieux, répondre évasivement et ne faire absolument aucun effort d'articulation. Voilà qui pourrait déplaire à votre interlocuteur, ce qui le laissera seul face à la décision d'arrêter de vous fréquenter, devant lui-même trouver une excuse pour mettre fin à cette conversation qui avait pourtant si bien commencée.


6/ Vous ne pourrez bien sûr pas éviter toutes les conversations. Après tout, maintenant que vous êtes là, autant se mettre activement à la recherche d'un intérêt, quel qu'il soit, à cette soirée et partager quelques moments avec les moins déplaisant parmi vos convives. Enfouir au fond de vous votre humour s’avérera une solution parfaite pour sauver ce qu'il vous reste de votre envie de passer un bon moment. Une blague que vous seul comprenez nécessitera des explications et dépensera donc bien plus d'énergie qu'un rire non sincère. Évitez au mieux l'humour antisémite. (ndlr: notez qu'au même titre que l'humour, vos convictions antisémites sont aussi à camoufler.)

7/ Au cours de la soirée, ne vous faites pas remarquer autrement que pour votre irrésistible laideur ou vos divins pas de danse et restez le plus longtemps possible. Vous passerez un long moment à attendre que la place se vide, l'ennui sera intense, et vous n'aurez comme consolation que le malheur des ces gens qui doivent (plus ou moins) ranger l'endroit. Mais une fois qu'ils seront partis viendra le moment du réconfort. Alors que vous êtes tout seul, ou bien accompagné de gens de confiance, dirigez vous vers les congélateurs de la buvette. Il se pourrait très bien que ceux-ci, s'ils sont à l'extérieur, soient ouverts et encore pleins. Profitez en pour faire quelques réserves de vos boissons préférées pour votre consommation, mais n'oubliez pas non plus celle qui, malgré son goût ignoble, vous sera tout de même très utile plus tard: la red bull. Son utilité ne sera pas dans le fait de vous réveiller, à moins que vous soyez une immense tarlouze (et dans ce cas, veuillez quitter ce satané site). Gardez les précieusement, vous pourriez très bien en faire échange ou commerce lors de la prochaine fête votive! Si, d'aventure, vous y retourniez.  


Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour ne pas finir violé mal en point au milieu de ces êtres tous plus étranges les uns que les autres. Ne me remerciez pas, pas tout de suite en tout cas, ce n'est que le début du nouveau début, putes.

25 oct. 2011

Branduardi et la solution finale.



Charmant gaillard chevelu à en faire pâlir Larry David qui, s'il n'avait pas eu le malheur de devenir chauve bien trop tôt, aurait pu l'affubler d'un "Hey, Bro!" bien élégant, Angelo Branduardi ne pratique pas seulement le violon, sa femme ou chante ses héros, non il écrit aussi. Certes ce ne sont que des chansons:
"Gainsbourg n'a fait que des chansons, HA que c'est beau la Javanaise. Que de la merde !" s’essoufflait à répéter ainsi, à qui voulait bien l'entendre, le brave Professeur, chauve lui aussi.




Mais le Professeur Choron, ce jour là, en avait gros sur la patate. Il venait de quitter la rédaction de Charlie Hebdo (anciennement Hara-Kiri) et la mauvaise gestion dont il avait fait preuve était en cause. Son génie de l’écriture et de l'alcoolisme n'avait d’égal que la gastro permanente dont souffrait celui de la comptabilité que le créateur, débordé, lui avait attribué. Sa vindicte s'adressait, alors, surtout aux bobos merdeux gainsbourophiles qui l'avaient poussé à quitter son plus grand amour, son journal. Bien que nous n'ayons finalement aucune preuve d'un intérêt certain pour Angelo Branduardi de la part du professeur nous supposerons que, s'il n'est pas son plus grand fan, il n'en a, là où il est, vraiment rien à foutre.



Bref notre cantautoré (auteur-compositeur-interprète : source wikipedia) Italien a plutôt été prolifique et ce dans de nombreuses langues. Par chance, il décida en 1979 de nous faire cadeau d'un de ses plus grands coups de génie, une traduction chantée de Alla fiera dell'est (A la foire de l'est) qui, à en croire certains, serait structurellement très proche de ce que chantent les juifs pour (leur) pâques mais, peu importe, restons en à la version d'Angelo tant on peut difficilement faire confiance à ce qui peut rapidement partir en fumée. (Je vous invite vivement à lire cet article les paroles en tête si ce n'est en l’écoutant : http://youtu.be/KaCxJyaMHgs . Ce que je fais moi même en l’écrivant. La boucle est ainsi bouclée. En pareilles circonstances ce n'est pas rien de le dire). J'invite aussi ceux qui par malheur sont sourds, ça arrive, (Dejean T. emmerdant) à se rendre ici afin qu'ils puissent profiter de de la structure et des paroles de ce manifeste à Darwin et au salut divin.

A la foire de l'est se construit donc autour d'une série d’évènements qui à chaque répétition se complètent d'une nouvelle action (a+n) : a = l'action ; n = l'ensemble d’évènements précédant cette dernière, n'étant aussi égal à a+n puisqu'il est lui même tributaire d'une action ajoutée. Si l'on développe finalement cela donne : a+n = a+(a+n) = a+(a+(a+n)) = a+(a+(a+(a+n))) etc... une spirale infinie et chaotique. Toutefois la formule se base sur un choix originellement arbitraire qui la rend obsolète. Cette dernière n'est développée ici que pour répondre à un aspect pédagogique de la démonstration dont je ne vois déjà plus l’intérêt si ce n'est représenter l'effet de syntaxe qui répondrai en soit au thème abordé.


La chaîne d’évènements qui nous est ainsi décrite lie chacune des actions à la précédente par un rapport de force où le nouvel élément domine toujours celui qui lui est antérieur. (On notera toutefois que l'infernale succession d’événements s’enclenche de la main de l'homme d'un geste caractéristique de la société de marché; les pommes comme figures du capital) A la foire de l'est débute donc par une suites d'actions représentatives de la chaine alimentaire: une malheureuse taupe fini dans le gueule d'une chatte qui est, elle même, croquée par une chienne. Ce premier cycle voit finalement en l'intervention humaine une conclusion: la trique frappe la chienne. Il est évident que Branduardi introduit là un grand principe du darwinisme celui de la lois du plus fort.
Bien que l'idée soit forte et parfois même péjorative - a priori incompatible avec la notion même d'égalité, peu sociale donc sale et surtout difficile à accepter puisque génératrice d'un système binaire où seules deux réponses simultanées peuvent être envisageables, dont l'une est forcement douloureuse: l’échec pour l'un et la réussite pour l'autre -, la loi du plus fort représente pourtant un biais considérable dans la compréhension de cette théorie. D’ailleurs les anglophones lui préfère le terme de "survival of the fittest" qui est bien plus proche de l'idée que Darwin se fait de l’évolution et que l'on pourrait traduire par la survie de celui qui chausse bien, la survie du plus adapté. Parce que c'est bien de cela dont il est toujours question avec Dadou: d'adaptation. Idée qui n'est pas non plus à imaginer comme un processus "proactif" - ce qu'induisait alors le terme français - puisqu'ici l'adaptation est bien souvent due à une erreur d'encodage génétique résultant à une perte ou un gain de capacité qui profite à l'individu touché face à son propre environnement. Ceci augmente, de fait, ses chances de survie contrairement à ses camarades qui vont peu à peu disparaitre puisque non porteur de cette anomalie.


Mais branduardi ne s'y laisse pas avoir et avant de compléter sa toile par un nouveau cycle plus mystique - qui est, durant quelques seconde, musicalement introduit par l'expression seule et toujours plus vives des instruments- introduit l'environnement comme nouvel élément de domination : le flamme s'attaque à la trique. Il expose et défend ainsi en ces termes, lors de cette partie introductive, les fondamentaux du darwinismes.
A le foire de l'est entame alors un nouveaux cycle, proche du premier dans sa structure : le rapport de domination y est toujours l’élément fondateur; mais paradoxal quand au propos. Pour Angelo, poète, le monde n'est pas totalement réductible au domaine du sensible. La rationalité scientifique ne serais expliquer à elle seule la question de la vie. Bref il y a quelque chose derrière le miroir. Il invoque ainsi tout au long de la construction du second cycle des éléments fantastiques: l'ange et la bête pour les plus usuels; la pluie et l’égorgeur pour le reste. L'averse qui démarre le cycle ne prend une dimension mystique que lors de la conclusion de ce dernier. Elle n'est plus seulement un phénomène météorologique mais deviens le symbole d'une intervention divine. De même que l’égorgeur, s'il est un homme, n'en est pas moins exceptionnel puisqu'il terrasse la bête à l'image du héros classique et de l'élu.


Alors voila c'est le bordel tout le monde s'en prend plein la gueule. Angelo, lui, n'est pas contre le darwinisme mais bon ce qu'il produit c'est le chaos, on ce mord, se frappe, s’égorge, s'immole, bref c'est l'horreur.


On ne peut pourtant pas contredire Dadou, l’évolution est la condition d'expression de la vie, rien n'est plus naturel. Et pour bien mettre de l'ordre dans ce merdier qu'est le monde, dont l'humain ethno-centré s'en crois la cause, il faut trouver un gars surpuissant, au dessus de tous, dont la sagesse et le pouvoir le qualifierai en tant qu'arbitre suprême. Et la solution saute aux yeux d'Angelo qui conclu , "TADAM"


(c'est pas marqué dans les évangiles mais dieu est vraiment un fondu de magie) Par l'intervention divine de notre créateur et sauveur: le seigneur. Parce que sinon qu'est ce qu'on ferait des handicapés, estropiés et autres grabataires retraités, ces masses molles et incapables ou de ces personnes stériles et autres femmes ménopausées ? Lui il les aime bien tous ces gens (ce que je comprends difficilement). C'est donc avec cette synthèse-pirouette qui ne doit plaire ni aux créationnistes ni aux évolutionnistes qu'Angelo résolve l'une des plus grande question humaine : celle de la gouvernance et crée un pont entre les sciences et la religion à en faire pâlir ou jalouser certain juifs à la recherche du pattern divin. (voir PI de Darren Aronofsky).




SISISI BANDE DE PINGOUINS



16 août 2011

Je bois du whisky sans glaçon, je me fais césu par des garçons.

Baise la concordance des temps, t'entends?


Je n'ai vraiment pas de chance. Loin de moi l'idée de me plaindre de ma situation. C'est comme si chaque matin je plongeais dans un fleuve de café, je fume un tabac brun aux parfums variés (allant des langoustines à l'armoricaine jusqu'au caca), et mon alcoolisme vit bien le fait d'être affilié à un beau jeune homme velu de mon espèce. Le problème se posant souvent devant moi est celui de mes amis. Ces derniers sont tout à fait détestables. L'on se croirait lors de nos rassemblements (aussi rares soient-ils. Merci Allah.) dans une fête à hollywood tant ils sont gays, juifs et chauves à la fois. Mais bon, malgré cela, on se supporte mutuellement.


Je suis pris de vagues d'incompréhension dès lors que je me trouve face à quelqu'un qui aime ses amis, ou qui, faute d'en avoir, en veut. Grâce à Allah encore une fois, ces situations sont des exceptions, et jamais ou presque je n'ai ce genre de rapport.

Cependant, j'ai dernièrement, dans un accès de folie, décidé de combler le vide que laissait la vacuité de mes amis en prenant un chat. Ayant trop peur de devoir ramasser les sécrétions anales d'un canard de compagnie, ce choix se justifiait à lui même quand on sait qu'un chat chie en principe dans une litière. Mais les contrariants pipis à répétition, parfois les crottes lachées dans les endroits les plus sournois, et les incessants miaulements (ceux d'un chaton en manque constant d'affection) commencèrent à attaquer de la façon la plus sévère mes nerfs de petit garçon capricieux.


Il me fallait donc trouver une façon de résoudre le problème.

Je commençais par m'adonner à quelques sévices fort plaisants mais parfois bruyant, déchainant les cris jouissifs de peur du susnommé animal insupportable. Le mettre au frigo, l'attacher aux pieds de ma table, le mettre dans un sac et le faire tourner pendant un peu plus d'une dizaine de secondes... Autant de plaisir simples et gratuits desquels je pouvais jouir de façon éphémère. Mais le chat une fois sorti de ses supplices toujours ronronnait en arborant son air stupide, m'énervant un peu plus.


Je laissais par la suite, désespérant devant mon incapacité à tuer la bête (la rumeur comme quoi j'ai un coeur s'avère donc fondée), la fenêtre de mon appartement ouverte pour qu'il s'en aille. Même si un semblant de sympathie à son égard s'était fait sentir alors qu'il avait pissé sur deux des trois grues qui piaillaient (ma gentillesse légendaire m'avait forcé à héberger... des femmes) dans mon appartement pendant quelques jours, cette satisfaction ne surmontait pas ma haine grandissante pour cette ignominie.

Il disparut deux fois. La première, chez une voisine Roumaine. (Vraiment Roumaine. Mais de la race de ceux qui sont civilisés. Oui, ils existent.) La seconde était bien plus étrange.


Nous revenions avec une amie d'une soirée chez Mr Loose à laquelle il nous avait convié pour que nous puissions admirer conjointement sa nouvelle kipa haute couture ainsi que les reflets de son crâne chauve. Passablement saoul, en arrivant devant la porte de mon immeuble je pensais soudain être victime d'une hallucination. Alors que je me réjouissais à l'idée de ne plus avoir vu le chat depuis la journée précédente, que les bulles de bave et de caca perlaient ici et là dans le creux de mes lèvres et de mon anus (il n'est absolument pas question ici de coprophagie ni d'anulingus), j'allais être anéanti par la vue d'une affiche que je peinais à croire vraie. Une photo du sus-maudit animal y était imprimée, le visage tel un petit être battu et malheureux, manquant de tout, y compris d'un cerveau décent. En dessous étant inscrit "TROUVE". Un court message demandait à son propriétaire de venir le chercher. Je me laissais alors la nuit pour réfléchir à mes actions futures.

La roumaine dès l'aube me demanda où était passé le chat, les larmes aux yeux quasiment, avec cet accent charmant et ridicule qui rendrait l'annonce d'une diarrhée imminente plus belle que la mort d'un petit cheval sur une cagette de poissons endormis. C'était donc décidé, j'allais le récupérer.


Plus tard, alors que nous nous promenions dans les rues arabisantes de mon quartier (ndlr: Allah on t'oublie pas.) avec l'amie dont je parlais tout à l'heure (ndlr: Prouesse journalistique, la continuité du sujet bolosse.), cette dernière passa un coup de téléphone au numéro inscrit sur l'affiche.

Je dois maintenant avouer que je ne sais plus du tout quel était le but premier de cet article qui calmement descend vers un échec serein mais certain. Je vais tout de même continuer à vous désintéresser, et comme d'habitude, j'y arriverais.

Un homme avait répondu à l'appel, nous donnant son adresse. L'amie au cellulaire et au nez de pingouin était toute émoustillée par la voix de ce monsieur qu'elle imaginait dès lors j'en suis sûr en slip propre d'où sortiraient quelques poils, pensée salissant sa culotte de cyprine et autres mets vaginaux. Elle marchait toujours plus vite vers son prince alors que je trouvais tout de même cette histoire un peu étrange. Il n'y avait d'affiche que sur la porte de MON immeuble. L'affaire avait tout l'air d'un complot. Mais ayant dans mon équipe une juive, j'éprouvais quelques difficultés à trouver un peuple coupable de mes peines. C'est alors que nous étions devant la porte de notre commun malheur. Le trajet de ces quelques centaines de mètres ponctué par mes râleries n'avait fait que monter en moi l'angoisse de ce que j'allais découvrir.


Pas d'interphone devant ce bâtiment de deux étages. Une grande porte qui parait blindée s'ouvre lorsque nous y sonnons, et apparaît un homme aux allures mormones qui semble influencé par le style vestimentaire des périodes ante-orgies-dominicales des témoins de Jéhovah. C'est en fait une grande maison échouée dans la grande rue des arabes. La famille nous attend presque au complet, avec la femme tenant une sorte de plateau qui, dans mon souvenir, était recouvert de nourriture. Mais il se peut que ma mémoire d'affamé me joue des tours. Un jeune homme est là aussi, leur fils probablement, qui d'un air tout confus nous dit que le chat est ici. On le savait, connard. Il invite, se cachant derrière quelques comédons parsemés par ci par là sur son visage, l'amie pingouine, la mienne, à le rejoindre dans la chambre où se trouve le chat. Les parents restent à côté, nous observant avec un sourire emprunté j'imagine aux cauchemars d'Emile Louis. Le fiston demeuré, finalement, s'en est allé cherché la bête seul constatant face au silence l'échec de sa proposition. Le temps probablement d'une précoce éjaculation, il revient. Sans le chat. Il nous avoue que c'est son frère qui a kidnappé le chat. Il passait devant l'immeuble, et, entendant des miaulements, une forte érection lui commanda de trouver le digicode en utilisant différentes combinaisons, d'ouvrir la porte, et de voler l'animal. L'absurdité de ce qu'il venait de raconter n'eut pas l'air de choquer la famille, qui continuait à nous regarder avec envie. Puis un petit être dégoûtant, mi fille, mi garçon, descendit les grands escaliers en arborant sur son tee shirt troué par endroit des tâches toutes aussi dégoûtantes. Avec le chat. Ce dernier traumatisé par les multiples viols qu'il avait subit lors de sa nuit dans la maison n'avait pas trouvé judicieux de miauler comme à son habitude lorsqu'il se blotti contre les seins à taille variable de mon copain à vagin.

Il est de ces instants sur lesquels nous ne pouvons réellement mettre de mots. Les regards de ces gens lorsque nous nous en allions font partie de ces moments où la gêne ambiante parviendrait à paralyser un ours en rut. Un face à face intense où peu à peu la tristesse venait remplir leurs yeux auparavant pleins d'espoir.


Car il m'apparaît évident que cette famille a fait du kidnapping de chat sa spécialité. Et ce dans le but de se faire des amis. Et c'est la fin.

4 févr. 2011

Enculez vous sous les étoiles.

Je n'ai pas pour habitude d'être vif d'esprit en société. Je feins d'être bête – si bien que j'en viens à me demander si je ne le suis pas vraiment. J'avais avant la fâcheuse tendance de parler bouquin ou musique avec les vagins sur pattes. Ceux-là donc qui utilisent les-dites pattes pour partir en courant. Il m'est apparu au regard de ma triste vie sexuelle – comment pourrait-elle au juste être qualifiée de triste alors qu'elle n'existe pas? Elle ne fait même pas parti de la fiction. – que cette technique ne marchait pas. Et puis l'alcool me désappointe. Un bon ami baiseur, dont les ambitions d'antan étaient de consacrer sa vie à l'agriculture, se plaisait à faire remarquer aux jeunes filles, tandis que j'observais avec tant de lubricité leurs courbes jusqu'à inonder de salive ma cavité buccale, mes bonnes notes au bac. Les réactions étaient prévisibles, et je n'ai bien sûr fait que regarder.


Mes tentatives de bêtise, réussies ou non, ne m'ont jamais menée très loin. Répondre que l'on n'aime pas les nègres étant trop fin pour la plèbe, j'avais bien dû me résoudre à tenter de converser avec ces inférieurs êtres. J'ai toujours en souvenir cette fois où j'avais pris part à une fête jonchée de hipsters et de bourgeois tantôt UMP (ndlr: Mr Loose buvait les paroles d'une jeune chrétienne pourtant très laide, invoquant l'alcool comme excuse.), tantôt Gauchistes de marché. Un jeune homme avec comme un air d'imbécile (cf Chris Prolls) m'avait rejoint dans la salle de bain, que j'avais alors colonisé. Ne sachant que répondre à ses remarques débiles (passant sur les détails, je vous en donne un aperçu: « Alors on se fait une contre soirée!!! ».), je lui avais dit que son cardigan était très féminin, et que je voyais là une invitation à le traiter d'homosexuel. C'en était suivi un sourire arrogant face à ma pénible ivresse, et une nouvelle tentative de conversation: 'Sur quoi tu fondes tes propos?'. Toujours avec le même rictus inepte.


Après quelques minutes où mon haleine d'ivrogne se mêlait à mon argumentation bancale, du fait de mon taux d'alcool, je lui dis qu'un ami en portait aussi, que je n'en avais rien à faire, et que de toute façon je n'aimais pas mes amis. Une éternité plus tard, il était parti. Quand à moi, j'allais m'avachir, la tête dans le siège de porcelaine blanche, pour y verser tel un cubis mes dernières gorgées de vin rosé bon marché.

Un exemple parmi tant d'autres.


Vous avez donc devant un pauvre homme. Et pourtant, à votre étonnement – je lis déjà dans vos yeux la crainte – je vais ici procéder à un petit manuel de séduction.

Étant passé expert, ou presque – ou presque pas – vous pouvez bien entendu avaler mes conseils, les retenir, et les appliquer. Ils vous mèneront vers une vie agréable, jonchée de bonheurs peu courants mais au combien salutaires.

Silence, procédons:

I Ne montrez pas votre sexe immédiatement. Les dames frivoles y verront une tentative de détourner la conversation, et penseront alors qu'elles ne vous intéressent pas. Grossière erreur. Si vous êtes en slip kangourou, n'utilisez pas la petite poche du devant pour y mettre votre briquet. Ces même dames penseront que vous voulez leur mettre, passez moi l'expression, le feu au cul.


II Quand vous dansez, évitez de gesticuler. Bougez simplement les bras, sur le rythme basique de la musique qui passe, tout en évitant le salut nazi qui, bien que charmant et d'une autorité sexuelle outrancière, n'est pas encore accepté en société. (Leur politique écologiste légèrement avant-gardiste est toujours incomprise. Ndlr: au demeurant, on n'a toujours pas fait de meilleur engrais.) Adoptez un sourire niais à peine visible, avec un air charmeur. Les femmes vous observeront de loin avec envie.


III Mon père m'a dit un jour: 'Pour ton premier rendez-vous galant, évite la salade.' En effet, de petits bouts peuvent se loger dans les dents. De même, prenez garde au charbon lors de vos soirées barbecue.


IV Lorsque l'on aborde votre situation, ne dites pas, comme j'ai pu le faire: 'Je ne fais rien. Je regarde des épisodes de South Park, et j'écoute de la musique.' Cette intervention pourrait mener l'interlocutrice à vous haïr, ou à dévoiler sa prétention à être imbécile. Contentez vous de dire: 'Je bosse chez Facebook.' Evitez le classique: 'J'ai le sida', qui n'a plus le même succès que dans les années 80 ou encore le fameux: 'J'ai la lèpre', à part si vous vivez en Afrique (où cette particularité pourrait vous donner un point commun avec votre tendre et probable future femelle).

V Lorsque vous avez réussit à ramener chez vous la susnommée putain, cuisinez lui un petit plat, dévoilant ainsi une part de créativité mise au service du quotidien qui séduira cette dernière. Si vous faites des patates, ne les découpez pas en croix gammées, le motif étant souvent mal vu dans certaines communautés.

VI Si vous convoitez une militante active de l'UMP, voici une petite astuce qui pourrait vous aider. Au moment où la petite s'apprête à rentrer chez elle, dites de façon assez peu distincte 'J'ai la gaule'. Deux possibilités s'offrent ainsi à vous. Dans la première, la catin prude prendra un air outré, vous disant ensuite 'Comment oses-tu me dire ça? On se connait à peine!'. Deux possibilités (dichotomie, quand tu nous tiens) s'offrent à vous encore une fois: soit vous dites 'Je parlais seulement du Général', prenant le risque d'être face à une militante progressiste, et donc de la perdre à jamais, soit 'Mais enfin, je disais simplement « J'aime la Gaule! »', solution beaucoup plus sûre face à une probable patriote. Dans le cas, et c'est la deuxième possibilité, où la jeune fille aurait apprécié que vous preniez les choses en main (ndlr: ne pas prendre son sexe, cf I), dirigez vous vers l'endroit de votre choix pour construire l'avenir de notre grand, plus par le prestige que par la superficie, pays, la France.


Sans vraiment vous avoir pré-mâché tout le travail, vous avez ici de quoi faire afin de rencontrer au plus vite l'amour.

Je vais quand à moi m'allumer un cigare, me servir un autre verre de Bourbon et continuer à rater ma vie, tout en distillant de précieux conseils.